
« PAS DE CRISE INSTITUTIONNELLE » : ZAHRA IYANE THIAM MINIMISE LES TENSIONS AU SOMMET DE L’ÉTAT

Sur le plateau de Point de vue, Zahra Iyane Thiam de « Nouvelle Responsabilité » a minimisé les tensions présumées entre le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, y voyant plutôt des ajustements internes au sein de la majorité que de véritables dysfonctionnements institutionnels.
« Ce sont des questions politiques internes à un même parti. Ce n’est pas une crise d’État », affirme-t-elle d’emblée. Selon elle, les responsabilités sont claires : « Le président a nommé le Premier ministre. S’il y a problème, il en est responsable. »
Un appel à la rigueur institutionnelle
Plutôt que de s’attarder sur les tensions entre les deux figures de l’exécutif, Zahra Iyane Thiam recentre le débat sur les responsabilités constitutionnelles du chef de l’État : « Je n’attends pas du président qu’il me rassure. J’attends de lui qu’il respecte son serment, celui de garantir l’équilibre des institutions et l’égalité de tous les citoyens. »
Elle critique ainsi la notion de « réconciliation » souvent avancée par le président. « Il n’y a pas de querelle publique nécessitant réconciliation. Ce qu’il faut, c’est une gouvernance inclusive, où aucun citoyen n’est traité différemment selon son appartenance politique. »
Dénonciation d’un parti-État
Zahra Iyane Thiam s’alarme aussi d’une dérive vers un État partisan. Elle cite notamment un événement politique d’un parti soutenu par des structures publiques. « C’est ce genre de pratiques qu’il faut bannir. L’État appartient à tous les Sénégalais, pas à un camp. »
Enfin, elle insiste sur l’exigence de cohérence entre les promesses de rupture faites par le pouvoir actuel et les pratiques observées : « Le changement de régime n’est pas une fin en soi. Il doit se traduire par un respect strict des engagements, une justice impartiale, et une égalité réelle entre les citoyens. »