L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar semble renouer progressivement avec l’apaisement après plusieurs jours de vives tensions sur le campus pédagogique. Ce mercredi 10 décembre 2025, le Conseil académique a été officiellement consulté afin de se prononcer sur la levée de la réquisition des forces de sécurité, mobilisées pour protéger les personnes et les biens et garantir la continuité des activités administratives et pédagogiques.

Selon le Rectorat, cette saisine intervient au moment où le climat général s’améliore sensiblement sur l’ensemble du campus. Les affrontements entre étudiants et forces de l’ordre avaient éclaté sur fond de revendications relatives aux conditions d’études, d’hébergement et de vie universitaire. L’intervention soutenue du GMI, bien que jugée nécessaire par les autorités pour rétablir l’ordre, avait suscité de vives critiques au sein de la communauté universitaire, qui dénonçait une mesure exceptionnelle et disproportionnée.

Le Conseil académique appelle à la responsabilité collective

Face à cette accalmie naissante, le Conseil académique invite l’ensemble des composantes de l’UCAD, étudiants, enseignants, personnels administratifs, à consolider cette dynamique. Il exhorte chacun à éviter tout acte pouvant rallumer les tensions et conduire, à nouveau, à des mesures coercitives. L’objectif affiché est clair : restaurer un climat serein, propice à la reprise normale des enseignements et des activités de recherche.

Le GMI retire son dispositif

Dans la nuit du 10 au 11 décembre, le Groupement Mobile d’Intervention (GMI) a procédé au retrait total de son dispositif sécuritaire déployé sur le campus. Cette levée marque une étape symbolique dans la désescalade en cours. Pour rappel, le GMI avait été mobilisé sur réquisition du Recteur, à la suite des vagues de manifestations qui avaient secoué l’université, afin d’assurer la protection des infrastructures et le maintien de l’ordre public.

Alors que les barrières se replient et que la circulation reprend autour des pavillons, l’UCAD entrevoit enfin la possibilité d’un retour progressif à la normale. Reste désormais à transformer cette trêve fragile en un véritable climat de confiance durable.