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10 AOÛT 1895 – LE JOUR OÙ L’ÉPREUVE DEVINT LUMIÈRE

a-la-une
09 août 2025
a-la-une

Le 10 août 1895, dans la terre chaude et lumineuse du Djolof, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, Khadimou Rassoul (PSL), fit face seul aux troupes coloniales françaises à Diéwol. Ce jour, connu dans le calendrier musulman comme le 18 Safar 1313 de l’Hégire, marquera le point de départ d’un exil qui allait se transformer en l’une des plus éclatantes victoires spirituelles de l’histoire.

Tout avait commencé par une campagne de calomnies, menée pour freiner la diffusion de son message. Le Commandant Leclerc, administrateur du Cercle de Saint-Louis, adressa en juillet 1895 une missive alarmiste au Gouverneur Général par intérim, M. Mouttet. Une convocation fut alors envoyée au Cheikh à Mbacké Baary. Empêché, il délégua son frère et bras droit, Mame Thierno Birahim, pour le représenter. Mais ce geste d’humilité fut perçu comme un affront.

Leclerc reçut alors l’ordre d’aller le chercher de force, à la tête d’une troupe de gardes et de cavaliers dirigés par des chefs indigènes. Informé, le Cheikh envoya à nouveau un émissaire pour apaiser les tensions. Face à l’échec de cette tentative, il comprit que ces événements obéissaient à une Volonté plus haute : celle du Tout-Puissant. Sans résistance, il confia sa famille et ses disciples à la Grâce divine et partit, seul, à la rencontre de ses adversaires.

En ce samedi 10 août 1895, il retrouva le plénipotentiaire du Gouverneur à Diéwol. Cette rencontre, aux yeux des siens, ne fut pas une simple arrestation : elle fut le sceau d’une mission. Car le Cheikh voyait déjà, derrière l’ombre de l’épreuve, la lumière du triomphe spirituel et les avantages inestimables que Dieu cachait dans ce service rendu au Meilleur des hommes (PSL).

Après une nuit à Diéwol, il fut escorté vers Kokki, puis Louga, avant de prendre le train pour Saint-Louis le 12 août. Là, il subit les humiliations et injustices qui culminèrent dans le verdict : la déportation au Gabon, loin des siens, dans les contrées hostiles de l’Afrique équatoriale.

Du 21 septembre 1895 au 11 novembre 1902, il vécut l’exil non pas comme un bannissement, mais comme une retraite imposée par la Providence. Jamais il ne nourrira de haine contre ses geôliers, qu’il considérait comme des instruments de Dieu pour l’élever vers les cimes de la foi, de l’humanisme et de la patience. Plus tard, en résidence surveillée à Diourbel (1912-1927), il restera fidèle à cette ligne de conduite, illustrant ce témoignage de l’administrateur colonial Antoine Martin Arthur Lasselves :

« Celui-là se distingue par une pureté de cœur, une bonté, une grandeur d’âme et un amour aussi bien pour l’ami que pour l’ennemi… »

Ainsi, chaque 10 août n’est pas seulement un rappel historique. C’est un rendez-vous avec la mémoire du courage et de l’abandon total à Dieu. Ce jour-là, à Diéwol, Cheikh Ahmadou Bamba n’alla pas vers la défaite, mais vers l’accomplissement d’une mission éternelle.

C.H.F

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