
CHAMBRE DE COMMERCE DE KAOLACK : UN BUDGET 2025 EN BAISSE DE 160 MILLIONS FCFA SUITE À LA PERTE DE GESTION DU PORT

La Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack (Cciak) fait face à une baisse significative de son budget pour l’exercice 2025, avec un montant arrêté à 866 430 913 FCFA, soit 160 millions de FCFA de moins qu’en 2024. Cette diminution s’explique en grande partie par la reprise de la gestion du port secondaire de Kaolack par le Port autonome de Dakar (PAD).
Cette décision, prise dans le cadre d’une réorganisation nationale de la politique maritime, prive la Cciak d’un manque à gagner estimé à 221 millions de FCFA, autrefois générés par l’exploitation du port et de son pont-bascule. Un coup dur pour l’institution présidée par Serigne Mboup, qui avait, depuis 2010, mené d’importants travaux de réhabilitation ayant permis une forte augmentation du trafic maritime, passé de quelques navires à près de 200 par an.
« À l’arrivée de notre équipe, nous avons repris les entrepôts, sécurisé les lieux, installé l’éclairage public… Aujourd’hui, c’est tout cet investissement qui se trouve menacé », déplore Gora Mbaye Traoré, responsable administratif et financier de la Cciak.
Le budget adopté pour 2025 prévoit 459,3 millions de FCFA pour le fonctionnement et 407,1 millions pour l’investissement, contre respectivement 466,5 millions et 560 millions en 2024. Cette contraction budgétaire intervient dans un contexte de performance financière mitigée, puisque seulement 71 % des recettes prévues en 2024 ont pu être réalisées.
Face à cette situation, la Cciak entend recentrer sa stratégie autour de ses propres leviers économiques. Elle mise notamment sur ses structures internes comme le Centre d’appui au développement des entreprises (Cade), le Centre de formalisation des entreprises (Cfe) et le Centre de gestion consulaire (Cgc), qui administre notamment le marché aux poissons de Kaolack.
L’institution ambitionne également de renforcer la décentralisation de ses services, d’accroître sa participation aux foires économiques régionales et de soutenir davantage les chaînes de valeur agricoles à travers son Unité de formation et de transformation agricole consulaire (Uftac), désignée comme modèle régional au sein de la CEDEAO.