
LE FONSIS ENGAGE UN PROJET STRUCTURANT POUR FAIRE DE LE DANTEC UN HUB MÉDICAL DE RÉFÉRENCE

Une page se tourne dans l’histoire de l’Hôpital Aristide Le Dantec. Plus qu’une simple reconstruction, c’est une véritable mutation stratégique qui s’opère sur ce site emblématique de la capitale sénégalaise. À l’initiative, le Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (FONSIS), qui s’est vu confier la mission de valoriser le foncier résiduel de l’ancien hôpital pour en faire un hub médical et paramédical de référence.
« La reconstruction en cours de l’Hôpital Le Dantec positionnera le Sénégal parmi les acteurs de référence en matière d’infrastructures de santé dans la sous-région », indique le communiqué officiel diffusé ce 16 octobre.
Le nouvel hôpital, en cours de réalisation, offrira 660 lits et un plateau technique de dernière génération, avec 15 blocs opératoires et des équipements de pointe en imagerie médicale (scanner, IRM, angiographie) et en radiothérapie. Il sera implanté sur trois hectares, soit la moitié des six hectares occupés historiquement par l’établissement, permettant ainsi une valorisation optimale du foncier résiduel.
Un hub de santé au cœur de Dakar
C’est sur ce foncier non utilisé par la reconstruction que repose la stratégie du FONSIS. Le Fonds entend y développer des services complémentaires, spécialisés et innovants, afin de faire du site un écosystème médical complet.
« Le FONSIS s’est vu confier la mission de valoriser le foncier résiduel du site historique afin d’y développer des services médicaux et paramédicaux spécialisés, ainsi que des infrastructures d’accueil modernes pour les accompagnants », précise le communiqué.
L’objectif est double : désengorger les hôpitaux existants et offrir un cadre adapté aux soins et à l’accompagnement des patients, dans un environnement conforme aux standards internationaux.
Un financement innovant, sans dette publique
L’un des aspects les plus novateurs du projet réside dans son modèle de financement. Le FONSIS opte pour un schéma de co-investissement avec le secteur privé, sans aucun recours à l’endettement de l’État.
« Il faut souligner qu’il existe plusieurs exemples réussis dans le monde de schémas de valorisation d’actifs publics pour stimuler l’investissement privé dans le secteur de la santé », ajoute le communiqué.
Contrairement à d’autres projets, aucune vente de terrain n’est envisagée. Les mécanismes de collaboration incluent des mises à disposition à long terme ou des apports en nature, avec des clauses de non-aliénation du foncier.
« Ces mécanismes garantissent la stabilité nécessaire pour la réalisation des investissements privés », souligne-t-on.
Vers une souveraineté sanitaire régionale
Ce projet s’inscrit dans une vision à long terme de souveraineté sanitaire. En limitant les évacuations médicales à l’étranger, il permettra également de réduire les coûts de santé pour l’État et les ménages, tout en positionnant Dakar comme un hub régional de santé et d’innovation.
« Sa mise en œuvre contribuera à renforcer l’autonomie sanitaire du Sénégal, à réduire les évacuations médicales à l’étranger et à positionner Dakar comme un hub régional de santé et d’innovation médicale », conclut le communiqué.