
OUSMANE SONKO APPELLE À UNE REFONTE DE LA JUSTICE ET À LA TRAQUE DES COUPABLES DANS LES DOSSIERS PÉTROLIERS

Face à une foule nombreuse rassemblée samedi 8 novembre 2025, Ousmane Sonko a consacré une partie de son meeting à la question de la justice, appelant à des réformes rapides et à la mise en cause des responsables qu’il accuse d’avoir « vendu » les ressources pétrolières et gazières du pays.
Le leader de Pastef a rappelé que, selon lui, la justice n’appartient pas aux seuls magistrats mais au peuple sénégalais. « Il faut traquer les personnes coupables d’avoir vendu le pétrole et le gaz du Sénégal afin qu’elles répondent de leurs actes », a-t-il déclaré, en demandant des poursuites et une reddition des comptes sur ces dossiers sensibles.
Sonko a exprimé ses regrets sur la persistance, selon lui, d’un « système » profondément ancré dans l’administration et la magistrature. « Le système qu’on a combattu est toujours présent dans la justice, dans l’administration… Tant que ces mêmes personnes seront là, elles annuleront toujours le fruit de notre travail », a-t-il affirmé, avant de lancer : « Leur seul problème s’appelle Ousmane Sonko. Il est temps de faire un nettoyage. »
Sur la question du maintien de l’ordre et de la liberté d’expression, il a rappelé qu’il prône une « tolérance zéro » envers les insultes, tout en dénonçant ce qu’il présente comme une application inégale de la loi : « Ceux qui insultent Ousmane Sonko ne sont jamais inquiétés », a-t-il déploré, appelant la justice à être impartiale et efficace.
Fidèle à son discours sur l’éthique, Sonko a par ailleurs averti que la lutte contre la corruption ne ferait pas de « cadeaux » à ses propres rangs. « Si un membre de Pastef détourne des fonds, qui qu’il soit, il ira en prison », a-t-il martelé, affirmant que la discipline interne et la transparence seraient exigées sans exception.
Le ton du meeting, empreint de fermeté, illustre sa détermination à placer la justice et la lutte contre l’impunité au cœur de son action politique. Ses appels à la « traque » et au « nettoyage » relanceront sans doute le débat sur l’indépendance de la justice, la responsabilité des élites et les modalités d’une réforme institutionnelle que réclament de nombreux Sénégalais.





