Invité de l’émission Point de vue, Mamadou Ndione, président du mouvement Beug Sénégal et maire de Diass, s’est exprimé sur le récent remaniement ministériel. Une analyse lucide et mesurée, marquée par une appréciation globalement favorable des nouvelles orientations du gouvernement.

« Je l’apprécie globalement, positivement, » a-t-il affirmé d’entrée, insistant sur le rôle central du président de la République dans le choix des membres de l’équipe gouvernementale : « Il appartient aux chefs d’orchestre de donner le tempo, de choisir les membres de l’orchestre. »

Pour Mamadou Ndione, la configuration du nouveau gouvernement reste fidèle à une certaine continuité institutionnelle. « Il y a toujours l’engagement des 25 ministres et des six secrétaires d’État, » a-t-il rappelé, soulignant la constance numérique et l’engagement affiché par l’exécutif.

Des réaménagements salués dans l’architecture ministérielle

Le maire de Diass a particulièrement salué certaines réorganisations sectorielles, qu’il juge « essentielles » pour une meilleure efficacité gouvernementale. Parmi elles, la séparation entre les ministères des Transports et des Infrastructures retient son attention.

« Il était temps de dissocier transport et infrastructure, parce que le transport est un service et l’infrastructure est dans la construction, » a-t-il expliqué, considérant ce découpage comme un choix structurant et judicieux.

Autre point fort relevé : la mise en valeur du secteur culturel. « La culture a été détachée du sport. Je pense même qu’elle est plus vaste que le sport, parce que tout est culturel, » a-t-il argumenté. À ses yeux, l’intégration de l’artisanat et du tourisme dans ce portefeuille renforce sa portée et son importance dans la stratégie nationale.

L’artisanat, un pilier stratégique

Mamadou Ndione s’est également réjoui de la sortie de l’artisanat du giron du ministère de l’Industrie. Selon lui, ce secteur méritait une autonomie institutionnelle : « C’est une très bonne chose, d’autant plus que l’artisanat est le secteur le plus vaste en termes numériques, » a-t-il affirmé, en évoquant ses différentes composantes : d’art, de production et de service.

Pour le président de Beug Sénégal, ce remaniement constitue un ajustement interne important sans bouleverser les « fondamentaux » de l’architecture gouvernementale. Une démarche qu’il interprète comme une volonté de renforcer l’efficacité tout en gardant le cap.