À la veille de l’examen à l’Assemblée nationale de quatre projets de loi jugés essentiels pour la transparence et la bonne gouvernance, le directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama, s’est exprimé dans l’émission Point de Vue sur la RTS.

Interpellé sur le Plan Sénégal 2050 et le lancement du nouveau plan de redressement économique, M. Gassama a tenu à rappeler le rôle central de la société civile : « La société civile est un acteur de la vie nationale. Nous ne devons pas être de simples observateurs ; nous devons participer pleinement à la construction du pays, et pas seulement dans le domaine public. »

Selon lui, Amnesty Sénégal compte d’ailleurs de nombreux experts qui travaillent sur des questions économiques.

Concernant le plan de redressement, le défenseur des droits humains a salué sa cohérence et sa pertinence : « Nous avons été invités au lancement de la Plateforme Sénégal 2050 et avons suivi avec beaucoup d’intérêt le plan de redressement. C’est un projet cohérent, bien réfléchi, qui prévoit de mobiliser jusqu’à 90 % des ressources nécessaires. Le Premier ministre a donné toutes les garanties sur la faisabilité des prévisions, basées sur des scénarios réalistes », a-t-il souligné.

M. Gassama a précisé que la majeure partie des ressources sera investie dans le social, la santé et l’éducation :« C’est un plan ambitieux que chaque Sénégalais devrait soutenir. Au-delà des divergences politiques, l’intérêt supérieur de la nation doit primer. Société civile, acteurs politiques et citoyens doivent s’unir pour assurer sa réussite, car c’est une réussite pour tout le peuple sénégalais. »

Réagissant aux critiques de l’opposition, il a tenu à relativiser : « Il est normal que l’opposition joue son rôle de veille et d’alerte. La critique, dans une démocratie, doit être perçue de manière positive. Elle oblige ceux qui gouvernent à faire toujours mieux. »