Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a quitté Dakar ce matin pour New York, où il prendra part à la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies (21–26 septembre 2025). Selon la Présidence, le Chef de l’État arrive avec un agenda diplomatique particulièrement chargé, déterminé à « porter la voix du Sénégal » et à défendre une vision d’une Afrique prospère et souveraine au cœur des grands débats mondiaux. À son départ de l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor, il a été salué par le Premier ministre Ousmane Sonko ainsi que plusieurs autorités civiles et militaires.

Continuité de ligne : de 2024 à 2025

Cette participation s’inscrit dans la continuité du message délivré par le président Faye lors de la 79ᵉ Assemblée générale (septembre 2024). À la tribune de l’ONU, il avait alors dénoncé les rivalités géopolitiques attisant les tensions au Sahel, rappelant que « la paix et la sécurité en Afrique sont indissociables de la paix dans le monde » et exhortant le Conseil de sécurité à « jouer pleinement son rôle » de garant de la stabilité internationale.
Dans la même veine, il avait appelé à une réforme urgente des grandes institutions économiques et sécuritaires(Conseil de sécurité, FMI, Banque mondiale) pour les rendre plus inclusives et représentatives de la réalité géopolitique et économique actuelle, plaidant pour une place accrue de l’Afrique dans les organes de décision.
Au volet climatique, il avait enfin invité les pays industrialisés à intensifier leurs efforts de financement d’une transition énergétique juste et équitable pour le continent.

Les enjeux 2025 : souveraineté, sécurité et financement du développement

À New York, le Président Faye devrait prolonger ce triptyque diplomatique :

Souveraineté africaine : promotion d’un multilatéralisme rééquilibré, d’une autonomie stratégique accrue et d’échanges économiques qui créent davantage de valeur sur le continent.

Sécurité régionale : réaffirmation de la centralité du Sahel dans l’agenda international, avec un plaidoyer pour des réponses collectives, coordonnées et respectueuses des choix des États africains.

Financement durable : accélération des mécanismes de financement climatique et d’investissements orientés vers les infrastructures résilientes, l’énergie et la transformation des économies africaines.

Diplomatie d’influence : rencontres et plaidoyers

Sans en dévoiler la liste exhaustive, la Présidence annonce un calendrier serré d’entretiens bilatéraux et de sessions thématiques. Objectif : faire entendre la position du Sénégal, consolider des partenariats utiles et coordonner des initiatives régionales sur la sécurité, l’énergie et le financement du développement. Le Chef de l’État entend également soutenir l’idée d’un multilatéralisme de solutions, fondé sur la responsabilité partagée et la redevabilité.