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INTERDICTION DE FINANCEMENT EXTÉRIEUR DE LA SOCIÉTÉ CIVILE | ALIOUNE TINE EXPRIME SON DÉSACCORD

a-la-une
13 juil. 2025
a-la-une

Invité de l’émission En Vérité sur Radio Sénégal, Alioune Tine, fondateur de l’Afrikajom Center, a exprimé son opposition ferme à la proposition du Premier ministre Ousmane Sonko visant à interdire les financements extérieurs pour les organisations de la société civile. Selon lui, cette mesure s’inscrit dans une volonté de contrôle excessif et de confusion entre parti et État.

« Le Premier ministre est dans une logique de parti-État. Il ne peut pas admettre une société civile qui ne marche pas avec lui. Or, une société civile digne de ce nom ne doit faire allégeance à aucun pouvoir. Elle doit alerter lorsque les choses ne vont pas », a-t-il déclaré. Alioune Tine rappelle que la RADDHO, qu’il a dirigée pendant de longues années, a joué un rôle clé dans la mise en place du M23 et la dénonciation des dérives des régimes précédents, y compris les tentatives de troisième mandat.

Favorable à une autonomie réelle de la société civile, il estime que les États africains devraient eux-mêmes financer ces structures tout en respectant leur indépendance : « Si l’on prône la souveraineté, il faut financer la société civile. En 2004, c’est l’État du Sénégal qui avait plaidé pour que la RADDHO obtienne le statut d’observateur aux Nations unies. »

Sur la question d’un financement extérieur, Alioune Tine est clair : « Je ne suis pas d’accord avec l’interdiction des financements extérieurs. Mais s’ils veulent le faire, qu’ils le fassent. Mon engagement n’est pas motivé par l’argent. »

Il a aussi tenu à rappeler que la société civile ne se résume pas à quelques figures médiatiques : « Dans les coins les plus reculés du pays, il y a des personnes qui travaillent, souvent sans ressources, pour améliorer la vie des populations. La société civile est aussi partie prenante des mécanismes africains de protection des droits humains. »

Sur la régulation des financements, Tine souligne que les mécanismes de contrôle existent déjà : « Lorsqu’on demande un financement, il faut soumettre un dossier complet, rendre des comptes et publier des rapports. Ce sont les services de l’État eux-mêmes qui vous reconnaissent et vous autorisent à exister. »

Pour lui, cette proposition de loi traduit un malaise mal exprimé et une volonté de museler les voix indépendantes. Il appelle au dialogue et à la reconnaissance du rôle stratégique que joue la société civile dans la consolidation de la démocratie et de l’État de droit au Sénégal.

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