Invité de l’émission En Vérité sur Radio Sénégal, l’honorable député Ismaila Diallo, premier vice-président de l’Assemblée nationale, a livré une lecture engagée du plan de redressement économique et social récemment présenté par le Premier ministre Ousmane Sonko. Selon lui, ce plan marque une rupture nette avec les précédents programmes élaborés sous l’égide des institutions de Bretton Woods.

« Depuis 1979, tous les plans économiques, y compris le PSE en 2014, ont été commandités par les institutions financières internationales. Ils ont tous échoué et ont impacté négativement les populations », affirme le parlementaire, membre du parti PASTEF. Pour lui, la grande différence aujourd’hui réside dans le fait que ce nouveau plan a été entièrement conçu par des compétences sénégalaises, sans intervention de cabinets étrangers.

Selon le député, les nouvelles autorités ont choisi une posture de transparence. « Le président de la République comme le Premier ministre ont décidé de dire la vérité aux Sénégalais. C’est un engagement fort, même si cela a entraîné des conséquences comme la dégradation de la note souveraine du Sénégal après les révélations sur la dette cachée », rappelle-t-il.

Ismaila Diallo assure que le financement du plan repose sur une stratégie claire, sans création de nouvelles taxes. Il évoque notamment la mobilisation de ressources issues du numérique, du tabac, ou encore le recyclage des actifs de l’État, estimé à plus de 1000 milliards de francs CFA. « Il ne s’agit pas d’imposer de nouvelles charges aux populations. Nous voulons rompre avec le cycle de l’endettement et la vulnérabilité », insiste-t-il.

Convaincu de la pertinence du programme, le député conclut : « Ce plan est très clair dans ma tête. Il incarne notre vision, celle que nous avons partagée avec les Sénégalais. Nous voulons reprendre le contrôle de notre destin économique et bâtir un avenir fondé sur la souveraineté et l’efficience. »