Dans un Stade National en ébullition, les Requins Bleus ont décroché leur première qualification pour une Coupe du Monde en s’imposant largement contre l’Eswatini (3-0), signant un exploit retentissant dans l’histoire du football africain.

Daïlon Livramento (48e), Willy Semedo (54e) et Stopira (90e+1) sont les héros de cette soirée mémorable qui propulse le petit archipel atlantique sur la scène mondiale. Avec sept victoires, deux nuls et une seule défaite, le Cap-Vert termine en tête du groupe D, devançant une pointure du continent : le Cameroun.

Cette qualification fait du Cap-Vert le plus petit pays en termes de population à participer à une Coupe du Monde, battant le record détenu par l’Islande lors du Mondial 2018. L’archipel devient également la sixième nation africaine qualifiée pour le tournoi qui se déroulera aux États-Unis, au Canada et au Mexique, rejoignant le Maroc, la Tunisie, l’Égypte, l’Algérie et le Ghana.

Le fruit d’un travail de longue haleine

Cet accomplissement couronne plus d’une décennie de travail acharné orchestré par le sélectionneur Pedro Leitão Brito, surnommé « Bubista ». Sa stratégie, basée sur le recrutement de la diaspora et le développement des infrastructures locales grâce aux programmes de la FIFA, porte aujourd’hui ses fruits.

Cette performance s’inscrit dans la continuité d’une dynamique positive, après une présence remarquée en quarts de finale de la CAN 2024, confirmant la progression constante du football cap-verdien.

Explosion de joie dans l’archipel

Dès le coup de sifflet final, les rues de Praia et des autres îles se sont transformées en scènes de liesse populaire. Le gouvernement avait autorisé les habitants à quitter leur travail plus tôt pour suivre ce match historique, témoignant de l’importance de l’événement pour toute la nation.

Le Cameroun contraint aux barrages

Dans le même groupe, le scénario a tourné au cauchemar pour les Lions Indomptables. Tenus en échec à domicile par l’Angola (0-0) à Yaoundé, les Camerounais devront passer par les barrages prévus au Maroc en novembre, quelques semaines avant la CAN 2025.

La situation reste même précaire pour les hommes de Marc Brys, qui pourraient théoriquement perdre leur place en barrages selon les résultats des dernières rencontres dans les autres groupes, même si ce scénario demeure improbable au regard de leur différence de buts.