
MISE EN ACCUSATION DE 5 ANCIENS MINISTRES DEVANT LA HAUTE COUR DE JUSTICE | MOUHAMED SALL DÉPUTÉ PASTEF PLAIDE POUR L’ÉGALITE DE TOUS DEVANT LA JUSTICE

Lors de la séance plénière de ce jeudi 8 mai 2025, consacrée à l’examen de la résolution portant mise en accusation de cinq anciens ministres, le député Mouhamed Sall, membre du parti Pastef–Les Patriotes, a livré une intervention marquante centrée sur le principe d’égalité devant la loi.
Prenant la parole, il a rappelé que les citoyens doivent être traités de manière équitable, quel que soit leur statut : « Ce que le ministre demande, c’est simplement de faire la lumière sur des faits soulevés par les rapports des corps de contrôle. Est-ce qu’on peut accepter qu’une partie soit poursuivie et une autre épargnée ? »
Le parlementaire a dénoncé un potentiel deux poids, deux mesures dans l’application de la justice. « Si nous refusons de donner suite à la requête du ministre de la Justice, cela signifie que ces anciens ministres, bien qu’épinglés, échapperont à toute poursuite, alors que d’autres citoyens, sans immunité, sont déjà entre les mains de la justice pour les mêmes types de faits. Ce serait une grave entorse au principe de justice égalitaire », a-t-il averti.
Mouhamed Sall a insisté sur l’importance de la cohérence dans la reddition des comptes. Il a affirmé que si l’État ambitionne de promouvoir la transparence et la gouvernance vertueuse, il ne peut y avoir d’exception : « Si l’on veut réellement le jub jubeul jubanti (la justice pour tous), alors le minimum, c’est que la justice puisse faire son travail librement, pour tous les citoyens sans distinction. »