Il y a tout juste un an, le 11 juin 2024, la compagnie australienne Woodside Energy annonçait avoir extrait les premiers barils de pétrole du champ offshore de Sangomar, grâce à son unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO), positionnée au large des côtes sénégalaises. Ce jalon marquait une étape majeure dans l’histoire énergétique du Sénégal. Douze mois plus tard, les résultats sont au-delà des espérances.

Selon un rapport du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, relayé par l’Agence de presse sénégalaise (APS), le pays a produit 16,9 millions de barils de brut en 2024, soit un dépassement significatif par rapport aux 11,7 millions initialement prévus. Cette performance a généré environ 950 millions de dollars, soit 595,5 milliards de francs CFA de recettes, illustrant l’impact économique concret de cette avancée.

L’exploitation du champ de Sangomar, situé à une centaine de kilomètres des côtes, repose sur un dispositif de 12 puits actifs, connectés à la plateforme FPSO. Cette infrastructure permet une production quotidienne d’environ 100 000 barils, assurant un flux régulier vers les marchés internationaux. Le ministère se félicite également d’un tournant stratégique : pour la première fois, le marché local a pu être approvisionné en pétrole brut extrait sur le territoire national, renforçant ainsi la souveraineté énergétique du pays.

Les premiers mois de 2025 confirment cette dynamique. En janvier, 3,11 millions de barils ont été extraits, suivis de 2,70 millions en février, 3,08 millions en mars, et un pic de 3,8 millions en avril, à travers quatre cargaisons vendues à l’international. Si cette cadence se maintient, la production annuelle pourrait atteindre 30,53 millions de barils en 2025, soit presque le double de celle de l’année précédente.

Au-delà des chiffres, ce premier anniversaire vient rappeler que les ressources naturelles peuvent constituer un levier de transformation pour le Sénégal, à condition qu’elles soient gérées avec rigueur, transparence et vision. Le gouvernement réaffirme son ambition de faire de l’or noir une opportunité au service du développement durable et de la prospérité collective.