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FEMMES RURALES, PARITÉ, FINANCEMENTS, ACCÈS À LA TERRE | LES URGENCES SELON LA PRÉSIDENTE DE L’AJS

a-la-une
23 nov. 2025
a-la-une

Invitée de l’émission En Vérité sur Radio Sénégal, Aminata Fall Niang, présidente de l’Association des juristes sénégalaises (AJS), est revenue sur deux enjeux majeurs : l’autonomisation économique des femmes et l’application effective de la loi sur la parité. Deux sujets au cœur de l’actualité, alors que le Président de la République a récemment insisté sur l’urgence de renforcer les politiques en faveur des femmes lors du Conseil des ministres.

Interrogée sur ses attentes concernant l’autonomisation des femmes, Aminata Fall Niang a insisté sur la nécessité de démarrer par les zones rurales, où se joue une grande partie de la souveraineté alimentaire du pays.

« La première chose à faire, c’est de se concentrer sur les femmes rurales, parce que ce sont elles qui s’activent dans la politique alimentaire du Sénégal », a-t-elle rappelé. Selon elle, les études montrent que 70 % de la production alimentaire transite entre les mains des femmes, pourtant confrontées à un manque criant de moyens et de reconnaissance.

Elle souligne plusieurs besoins prioritaires : Un accès effectif à la terre, rendu possible par un décret récemment adopté mais encore peu vulgarisé. Des financements adaptés, car les dispositifs existants restent insuffisants. Une protection sociale solide, permettant par exemple de rembourser les crédits en cas de difficultés ou de faire face à la maladie. Un accès équitable aux intrants agricoles, souvent réservé aux hommes. Un encadrement technique renforcé pour améliorer la productivité.

Pour Aminata Fall Niang, ces leviers sont indispensables pour transformer durablement les conditions de vie des femmes rurales et, par ricochet, la sécurité alimentaire nationale.

Revenant sur la loi sur la parité adoptée sous la présidence d’Abdoulaye Wade, la juriste reconnaît que ses effets sont visibles, notamment dans la composition de l’Assemblée nationale. Cependant, elle estime que les résultats sont encore loin d’être satisfaisants.

« Cela ne suffit pas », tranche-t-elle. Si l’hémicycle affiche une meilleure représentativité des femmes, l’application de la loi reste très incomplète dans les autres espaces de gouvernance.

Elle rappelle que la parité concerne toutes les instances électives et semi-électives, notamment : les collectivités territoriales, les commissions, les bureaux municipaux. Or, selon elle, ces dispositions sont fréquemment ignorées.

Aminata Fall Niang cite ainsi l’exemple des mairies : « Si le maire élu est un homme, son adjoint doit être une femme, mais beaucoup ne l’appliquent pas. Il a fallu un combat de notre part pour que ces règles soient respectées. »

À travers ces interventions, la présidente de l’AJS appelle l’État, les collectivités locales et l’ensemble des acteurs publics à adopter une approche cohérente et rigoureuse, tant pour l’autonomisation économique des femmes que pour l’application de la parité. Car pour elle, l’égalité ne peut être un simple slogan : elle doit se traduire dans les politiques, dans les ressources et dans les pratiques quotidiennes.

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