
SANTÉ PUBLIQUE | VERS UNE FISCALITÉ DISSUASIVE SUR LES PRODUITS NOCIFS

Lors de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale, plusieurs députés ont plaidé pour un renforcement de la fiscalité sur certains produits jugés dangereux pour la santé, notamment les crèmes de dépigmentation, les bouillons culinaires et les boissons sucrées.
Les parlementaires estiment que ces produits, largement consommés par la population, sont des facteurs aggravants de pathologies chroniques et contribuent à alourdir les dépenses médicales des ménages. Pour eux, une taxation accrue permettrait non seulement de mobiliser davantage de ressources fiscales, mais aussi de dissuader la consommation.
En première ligne figurent les produits de dépigmentation, dont l’usage massif inquiète par ses conséquences dermatologiques et sanitaires. Les députés souhaitent, à travers une fiscalité plus stricte, freiner leur commercialisation et réduire la demande.
Les bouillons culinaires, utilisés quotidiennement dans de nombreux foyers, sont critiqués pour leur forte teneur en sel et en additifs, associés à des risques d’hypertension et de maladies cardiovasculaires. Une surtaxe permettrait d’encourager des habitudes alimentaires plus équilibrées, même si certains élus soulèvent l’impact possible sur le panier de la ménagère.
De leur côté, les boissons sucrées sodas, jus industriels ou boissons gazeuses – suscitent également l’inquiétude, en raison de leur rôle dans la progression de l’obésité et du diabète, particulièrement chez les jeunes. L’augmentation des taxes viserait à les rendre moins accessibles et à responsabiliser les industries agroalimentaires.
Cette orientation fiscale, présentée comme une mesure de santé publique, reflète la volonté des députés de concilier prévention sanitaire et mobilisation de nouvelles ressources pour l’État. Reste à savoir si le projet sera concrétisé dans les prochaines lois de finances et comment il sera perçu par les consommateurs.